📢 Le sans alcool a besoin de plus que de l’opportunisme économique de la part de ses producteurs

Si un producteur veut se lancer dans le sans alcool, il doit absolument rechercher la qualité et a se demarquer. Cela doit être sa priorité !

À mon sens, il en va de la survie de la filière.

🍷 Prenons l’exemple du vin désalcoolisé, l’offre grandit très vite et c’est une très bonne chose.

Le revers de la médaille ?

💡 L’offre pourrait rapidement dépasser la demande ! Et oui !

D’un côté, on trouve des vignerons, parfois désespérés, qui lancent par opportunisme économique des vins désalcoolisés en espérant écouler un surplus de production dans les vignobles en crise.

De l’autre côté, on a un marché qui certes grandit mais reste niche et des revendeurs, spécialisés (dont je fais partie) ou non, qui sont encore trop peu nombreux et qui n’ont aucun besoin d’ajouter un énième sauvignon ou merlot uniformisés à leur gamme car ils en ont déjà bien assez.

🫷🏻 Aujourd’hui j’arrive au stade où je refuse de nouvelles références de vin désalcoolisé, même si le produit est bon, parce que j’ai déjà plusieurs produits similaires.

Selon moi, nous sommes à un moment charnière pour le sans alcool.

C’est maintenant que le sans alcool va exploser… ou risque de s’effondrer si la recherche de la qualité n’est pas le critère numéro 1 !

🍇 Les producteurs doivent comprendre que le vin désalcoolisé n’est pas un sous-produit. C’est un produit de niche exigeant qui nécessite implication et créativité pour se démarquer.

On ne peut pas se permettre de produire ou vendre des vins désalcoolisés bâclés alors qu’on est dans une phase de pédagogie où chaque produit compte. Nous ne pouvons pas nous permettre de décevoir les consommateurs.

Il faut faire les choses bien et avec conviction, ou ne pas les faire !

Malgré l’explosion du nombre des caves dédiées au sans alcool (une vingtaine aujourd’hui en France), nous restons un marché de niche. À titre de comparaison, il y a plus de 50 cavistes traditionnels rien qu’à Nantes.

👉🏻 Le sans alcool mérite mieux de l’opportunisme économique. Les producteurs doivent proposer des produits différenciants, avec une véritable réflexion et les revendeurs doivent rester vigilants.

Sans quoi, nous risquons de tuer le marché dans l’œuf.